Au sujet d’une maladie infantile
En refermant le dernier livre de Franz-Olivier Giesbert intitulé Le Sursaut, je m’interroge sur ses impressions décadentes de la France. Tout comme le célèbre journaliste, je considère le pessimisme comme une maladie sénile et l’optimisme une maladie infantile.
Dans une commune vieillissante telle que Chancelade, je ne ressens pas de pessimisme dans l’air ; étant moi-même de nature optimiste, je suis donc un enfant.
Je ne vois que des paysages aimables et des maisons charmantes ; des familles agréables et des parenthèses apaisées.
Je sais fort bien que mon enchantement ne sera pas forcément partagé. Pour certains il y aura de bonnes raisons, pour d’autres ce seront une forme pathologique de misère et d’exutoire psychique.
Et tous ceux-là constituent un ensemble que j’aime avec un éternel sourire de bienvenue. Quitte à froisser les esprits chafouins embusqués devant leur écran.
Si je m’oppose, c’est au fatalisme mollasse, l’intolérance, l’inculture et la fragmentation des fraternités.
C’est ainsi que je ne travaille pas en fonction des scrutins électoraux mais de l’héritage préparé pour la génération future. Une jeunesse qui préfère au « c’était mieux avant » le… « ce sera mieux demain ».
Et c’est ainsi, aussi, que j’entretiens ma maladie infantile, celle de l’optimisme.