Ce devrait être tous les jours noël
Nous voici entrés dans les fêtes de noël et de fin d’année. Cette trève, dite des confiseurs, doit être celle que nous appliquons à nos absences quant à la solidarité chantée et insuffisamment pratiquée tout au long de l’année.
Comme par enchantement, notre commune s’est illuminée, chacune et chacun se sont installés dans une ferveur partagée, taisant les soucis du moment, et s’ouvrant à la bienveillance et la solidarité pour quelques jours ; entre la crèche et le sapin, entre les huitres et le chapon.
C’est toujours cela de gagné dans cette vie sous perfusion des chaînes d’information en continue et les réseaux sociaux.
Au Moyen âge, la trève de Dieu imposait que l’on ne combatit point les jours de liturgie ; sous le dictateur espagnol Franco, on n’exécutait pas les dimanches et lors de la Semaine sainte ; dans notre société marchande, il y a déjà quelques lustres, la vie commerciale était suspendue…
Quoique désertant le culte, il nous reste encore cette famille en recomposition permanente pour nous retrouver ; c’est encore les plus seuls et vulnérables qui abordent ce temps de fêtes souvent avec angoisse ; pour ces derniers, il n’y a pas de trève des confiseurs.
Je rêve, je rêve seul à ce que noël soit fêté entre tous, et chaque jour de l’année.
En attendant, je vous souhaite à tous un « Joyeux noël ».