D’abord s’entendre, ensuite agir
On le voit un peu partout, le dialogue entre les citoyens et leurs élites est difficile, pour ne pas dire davantage. La pomme de discorde naît le plus souvent quand l’une des parties considère ne pas être entendue.
Entendre, c’est prendre en considération les faits, mais aussi les légitimes et naturelles émotions qui s’expriment. Ces dernières confinent parfois à la maladresse, mais il nous faut faire avec.
Les émotions des uns et des autres sont même les premières à prendre en considération, et ce n’est pas le plus facile, j’en conviens.
Être en responsabilité, pour un élu quel qu’il soit, est d’apporter en tout premier lieu ses capacités d’écoute et de médiation.
Il s’agit pour lui de favoriser l’espace d’expression des parties et d’y susciter les meilleures réponses ; ces dernières étant par définition bonnes et mauvaises à la fois ; tout dépend comment on prend la chose.
Les réponses partagées, le temps de la mise en œuvre est commun. Il ne saurait y avoir d’un côté les sachants et de l’autre les ignorants.
Je mesure forcément que cet exercice qui vise à faire naître d’intérêts particuliers, le plus souvent contradictoires, un consensus général n’est pas le plus commode. Mais de cet effort de mise en commun apparaît une société plus apaisée à laquelle, j’en suis convaincu, nous aspirons tous.
Je conviens tout autant que certaines attitudes sont malheureusement à l’opposé de cette méthode ; il nous faut aussi en tenir compte sans se laisser embourber dans l’invective.
Je l’avoue, parfois je succombe à l’anathème, toujours facile, sur les réseaux sociaux et autres expressions du même acabit. Cette humaine faiblesse ne saurait prospérer pour un élu digne de sa charge.
Le rôle premier d’un élu est d’entendre les citoyens, puis de contribuer à mettre en œuvre les actions concrètes établies entre la plus grande majorité d’entre eux.
Il en est ainsi pour tous les dossiers de la commune : du chemin du Prêtre à l’allée des Alisiers, de la rue des Fleurs à l’avenue Jean Jaurès, des champignonnières à la passerelle du Chambon, et j’en passe.