DE L’OPPOSITION QUI S’OPPOSE
Lors du dernier conseil municipal, l’opposition s’est lancée dans une mordante et désolante critique sur le manque de démocratie au sein de l’assemblée.
Depuis mon entrée en fonction, je me suis efforcé de donner à la minorité – qui n’a de cesse de se réclamer d’opposition – issue des élections municipales les moyens de s’exprimer et de participer au débat démocratique.
Pour exemple, c’est le quadruplement de la surface règlementaire sur le journal et le site de la commune, c’est une dotation supérieure dans des commissions et les grands électeurs pour les élections sénatoriales, c’est la plus grande association possible dans les évènements de la vie municipale …
De même, comme je m’y étais engagé, la minorité (pardon : l’opposition !) s’est vue attribuer un local conforme à ses légitimes aspirations.
Enfin, dans les comités de pilotage des projets structurants de la commune, elle est représentée à parité égale autour du chef de projet, ce dernier naturellement issu de la majorité.
Si lors de la dernière commission des finances, après trois années de pratiques silencieuses, l’opposition a réclamé la totalité des comptes détaillés sans apporter aucune remarque sur le fond, j’ai succombé à la demande.
Je ne cherche aucun remerciement, mais pour le moins y trouver quelque légitime reconnaissance.
Une conception de la vie démocratique laquelle, dans le passé, n’était pas la qualité première pratiquée.
Alors, lorsque j’entends que cette opposition est résolue à brandir son opposition comme seul programme politique, je ne résiste pas à la désolation. Comment tant d’intelligences et d’énergies peuvent-elles s’embourber dans les sables mouvants des dogmes et idéologies, le sectarisme et le plus médiocre calcul politicien ?
La rhétorique étroite et la dialectique radicale de cette opposition ont été sanctionnées ; pourquoi n’en tiennent-ils pas compte ? Ce n’est pas au travers de bisbilles politiciennes que l’on va motiver les Chanceladaises et Chanceladais à retourner aux urnes.
Pour ma part, je poursuivrai le chemin partagé avec celles et ceux qui demandent que l’on travaille avant tout sur l’amélioration de leur vie quotidienne.