LA GRÈVE : UN DROIT ET DES DEVOIRS

Ce mardi, cinq agents de notre collectivité – essentiellement les ateliers municipaux – (8% de l’effectif) ont régulièrement fait valoir leur droit de grève pour la journée interprofessionnelle de mobilisation. Je m’accorderai à ce mouvement si j’étais assuré que le temps de grève fut affecté à des réunions syndicales ou des manifestations. La grève n’est pas une journée pour effectuer les travaux de jardinage chez soi. C’est trop lourd de responsabilités et de conséquences.

Au-delà, je prends acte d’une société où le tout financier abandonne bien des femmes et des hommes dans une précarité qui précède la pauvreté.

Tout a dérapé au début des années 80, malheureusement avec une gauche qui n’a pas mesuré le pacte faustien qu’elle signait avec le pouvoir de l’argent. Ce fut l’époque des Golden Boys, du financier Bernard TAPIE et du publicitaire Jacques SÉGUÉLA. L’aboutissement fut, d’une certaine façon, le traité de Maastricht qui voulait faire respirer le monde de la finance.
J’ai, comme beaucoup, répondu favorablement aux pernicieuses sirènes. Avec le recul du temps, je ne puis que déplorer ce biblique veau d’or.

Avec l’écharpe de Maire, je mesure chaque jour les difficultés à contrarier cette funeste dérive. Nos institutions sont engluées dans les chiffres et les ratios. J’ai moi-même, et avec notre Conseil Municipal, mis à plat nos finances et guidés nos pas en fonction de ces commandements qui s’appellent pragmatisme et réalisme.

Ainsi, guère disciple de la grève, je la reconnais comme une saine expression.

La grève est un droit et impliquent des devoirs. Ainsi, la grève est faite pour participer à des réunions syndicales et s’unir dans les manifestations.