La sensualité d’un été
Voici l’été qui s’étire en épuisant ses effets caniculaires ; l’automne n’est point encore paru ; tout juste quelques brumes matinales et des soirées raccourcies. Et pourtant, déjà, je rêvasse à cette saison estivale inachevée. Plus particulièrement aux marchés gourmands et aux spectacles à la Villa Marquet. J’ai bien entendu les encouragements à poursuivre ; ce fût agréable mais en aucune façon il ne s’agirait d’en rester sur cette fugace satisfaction.
J’ai été présent durant les deux mois à tous les rendez-vous, goûtant les rencontres avec les unes et les autres. Point d’écharpe en bandoulière, mais l’écoute sur telle ou telle question échappée entre deux poignées de mains, au gré des humeurs un temps apaisées par le moment convivial et festif, culturel et joyeux. C’est là que bat le cœur de Chancelade, sans exclusive. Mais, pas seulement… fort heureusement.
Parfois, l’extraordinaire fit que je présentai des voisins qui ne s’étaient jamais parlé ; je sais que désormais, ils le feront. C’est cela l’action d’une municipalité : unir et rassembler. Je reconnais, à chaque fois, avoir succombé au plaisir de la situation.
Cinq années après notre installation, l’équipe tout entière a quitté l’image de « cité dortoir » dont était affublée Chancelade ; ce n’est qu’un début ; persévérons, il en restera toujours quelque chose, et en bien.
D’ici le prochain été qui devra aussi surprendre par ses animations, va s’ouvrir la saison culturelle de l’hiver et du printemps. Là-aussi, peu à peu, Chancelade devient attractive et solidaire de ce besoin de lien social dont nous avons si longtemps fait défaut. Entre nous, et avec les autres.